Segundo cultive du cacao en Équateur. Entre les aléas climatiques et les fluctuations du marché, l'avenir économique n'a jamais été serein. Mais cette ferme, c'est l'héritage familial et la promesse de moments de solitude précieux.

Je le rencontre sur le perron de sa porte dans le village de Mompiche, au bord de la route principale du coin. C'est ici qu'il vit avec sa femme et ses cinq enfants, une location idéale pour accéder à l'école. La ferme est bien plus loin. Alors chaque semaine, il quitte le village pour se rendre pendant 4 jours dans son exploitation, dans la réserve de Mache Chindul. Ces quelques hectares sont un héritage familial récupéré lorsqu'il avait 20 ans.

Sur place : du cacao, des oranges, des noix de coco, des poules et une maison en bois. Segundo passe beaucoup de temps dedans et tiens à cette solitude, seul, au milieu de la réserve, loin des préoccupations matérielles. Son cacao est revendu à des coopératives, mais les prix du marché fluctuent beaucoup et la qualité de vie de Segundo et de sa famille également.

Le choix du bio

L’Équateur est le troisième producteur mondial de cacao, devancé par le Ghana et la Côte d’Ivoire.

En 2022, le pays a exporté plus de 400 000 tonnes de cacao dans le monde. Mais les récentes sécheresses et le dérèglement climatique affectent fortement la production des dernières années. De nombreux-ses producteurices se tournent le CCN-51, une variété génétiquement modifiée très résistante et très répandue sur le sol équatorien.

Segundo lui, a choisi une variété non modifiée, au risque de produire moins mais d'avantage en accord avec ses valeurs.

Il nous raconte tout cela dans l’épisode 9 d’Autochtone.

Ce reportage aurait été impossible sans l'aide d'Ignacio, gérant de la marque de cacao organique équatorien Momza.

Retrouvez le portrait de Maria-Claudia sur toutes les plateformes d'écoutes et le site de la radio Allo la Planète.