Dans les rues animées de La Paz, Esther incarne la résilience et le courage. Elle est cireuse de chaussures, une profession souvent déconsidérée en Bolivie mais dont elle tire une grande fierté. Grâce à ce métier, elle subvient aux besoins de sa famille et permet à ses quatre filles d'aller à l'école. Sa présence, souvent discrète mais indéfectible, fait d'elle un visage familier des rues de La Paz, où elle a su s’imposer dans un univers masculin.

Le métier de cireur de chaussures est particulièrement difficile en Bolivie, non seulement physiquement, mais aussi socialement. Ces travailleur-euses, souvent marginalisé-es, endurent le jugement de la société. C'est d'ailleurs pour ça qu'ils et elles se cagoulent. La plupart des cireurs sont des hommes, et Esther est l'une des rares femmes à exercer ce métier. Passionnée par sa ville et son histoire, elle est aussi guide touristique, offrant aux visiteurs une traversée authentique de La Paz. Avec elle, on découvre des recoins cachés, des marchés foisonnants et les allées du cimetière général. J'ai arrêté de compter le nombre d'anecdotes racontées par kilomètres.

La plus haute capitale du monde

La Paz, perchée à 3 600 mètres d'altitude, est une ville de contrastes où cohabitent richesse et pauvreté, tradition et modernité. L'économie y est fragile, et la vie quotidienne, marquée par l'effort et la débrouillardise, est un défi pour une grande partie de la population.

Esther sera ravie de discuter avec vous. Vous pouvez la contacter sur facebook pour échanger. Si vous êtes de passage dans la capitale, un tour de la ville avec elle est un must-do. Il est organisé par Hormigon Armado, une association qui aide les cireurs et cireuses de chaussures de La Paz à obtenir un meilleur avenir économique.