Baba Minca rose Bulgarie

Baba Minca, derrière l'or rose - Bulgarie

Baba Minca, derrière l'or rose - Bulgarie

Baba Minca, derrière l'or rose - Bulgarie

La Bulgarie est le premier exportateur d'huile de rose

La Bulgarie est le premier exportateur d'huile de rose

Au petit matin, dans la vallée des Roses, Baba Minca pince chaque fleur comme on tourne délicatement la page d’un vieux livre. À 75 ans, la retraitée bulgare continue de remplir ses sacs de pétales pour quelques leva, surtout pour la joie de « papoter entre voisins » avant que la rosée ne s’évapore.

Avant le chant des coqs, le ballet des cueilleuses

Louiza gare la voiture après une mosquée blanche perdue entre les coquelicots. Minca – « baba », grand-mère en bulgare – cueille depuis déjà plusieurs heures. Une main sous le calice, un petit pincement et la fleur rejoint son tablier en tissu. « Simple, non ? » lâche-t-elle.

Sa vie est un aller-retour entre usines et sillons : arrivée à Kazanlak en 1972, ouvrière dans l’armement jusqu’en 2001, puis retour au village et pari floral sur une parcelle familiale. La cueillette n’est pas qu’un gagne-pain. C’est un réseau social grandeur nature : on échange des blagues, on compare les récoltes, on invite les voisins isolés. À la pause, Louiza traduit, et moi, j’essaie de suivre le bulgare mimé. Au menu de cette pause déjeuner attendue à la fin de la récolte : confiture de rose, abricots, eau parfumée et beaucoup de rires.

Un « or liquide » de moins en moins cher

La Bulgarie reste la championne mondiale de l’huile essentielle de rose – 936 kg exportés vers plus de trente pays en 2024 –, mais la loi du marché pèse lourd. Trop de parcelles, des distilleries saturées : l’offre grimpe, le prix s’écrase. Cette année, Minca a signé à 2 € le kilo ; dix heures de cueillette rapportent à peine dix levas, l’équivalent d’un café en centre-ville. Heureusement, la coopérative amortit les coups durs : primes à l’hectare, contrat de rachat avant la récolte, pré-paiements partiels. La météo, elle, reste l’arbitre suprême : trop de pluie, l’huile se dilue ; trop de soleil, la fleur se dessèche. Mais qu’importe. Le soir, Minca troque son tablier pour le costume traditionnel du club de chant. « Quand je chante, je m’allège », confie-t-elle, avant de chanter un refrain au micro d'Autochtone.


Au petit matin, dans la vallée des Roses, Baba Minca pince chaque fleur comme on tourne délicatement la page d’un vieux livre. À 75 ans, la retraitée bulgare continue de remplir ses sacs de pétales pour quelques leva, surtout pour la joie de « papoter entre voisins » avant que la rosée ne s’évapore.

Avant le chant des coqs, le ballet des cueilleuses

Louiza gare la voiture après une mosquée blanche perdue entre les coquelicots. Minca – « baba », grand-mère en bulgare – cueille depuis déjà plusieurs heures. Une main sous le calice, un petit pincement et la fleur rejoint son tablier en tissu. « Simple, non ? » lâche-t-elle.

Sa vie est un aller-retour entre usines et sillons : arrivée à Kazanlak en 1972, ouvrière dans l’armement jusqu’en 2001, puis retour au village et pari floral sur une parcelle familiale. La cueillette n’est pas qu’un gagne-pain. C’est un réseau social grandeur nature : on échange des blagues, on compare les récoltes, on invite les voisins isolés. À la pause, Louiza traduit, et moi, j’essaie de suivre le bulgare mimé. Au menu de cette pause déjeuner attendue à la fin de la récolte : confiture de rose, abricots, eau parfumée et beaucoup de rires.

Un « or liquide » de moins en moins cher

La Bulgarie reste la championne mondiale de l’huile essentielle de rose – 936 kg exportés vers plus de trente pays en 2024 –, mais la loi du marché pèse lourd. Trop de parcelles, des distilleries saturées : l’offre grimpe, le prix s’écrase. Cette année, Minca a signé à 2 € le kilo ; dix heures de cueillette rapportent à peine dix levas, l’équivalent d’un café en centre-ville. Heureusement, la coopérative amortit les coups durs : primes à l’hectare, contrat de rachat avant la récolte, pré-paiements partiels. La météo, elle, reste l’arbitre suprême : trop de pluie, l’huile se dilue ; trop de soleil, la fleur se dessèche. Mais qu’importe. Le soir, Minca troque son tablier pour le costume traditionnel du club de chant. « Quand je chante, je m’allège », confie-t-elle, avant de chanter un refrain au micro d'Autochtone.


Autochtone en image

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baba minca rose
baba minca rose

Dans le champ

Baba Minca pose dans son champ de rose

Baba Minca pose dans son champ de rose

Interview rose Bulgarie
Interview rose Bulgarie

Pendant l'interview

Nous avons eu quelques minutes pour discuter à la fn de la cueillette

Nous avons eu quelques minutes pour discuter à la fn de la cueillette

Les trois roses

Gallica - Alba et Damas sont toutes trois reconnues pour leur parfum et teneur en huile

Gallica - Alba et Damas sont toutes trois reconnues pour leur parfum et teneur en huile

L'or Bulgare

Les roses sont ensuite distillées dans d'immenses alambiques

Les roses sont ensuite distillées dans d'immenses alambiques

C'est où ?

C'est où ?

Kazanlak est la capitale bulgare de la rose

Kazanlak est la capitale bulgare de la rose

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