
Arrturo, la passion du ceviche
Arrturo, la passion du ceviche
Arrturo, la passion du ceviche
Dans la cuisine d'Arturo
Dans la cuisine d'Arturo
Arturo, la passion du ceviche
C’est en cherchant un bon ceviche que je suis tombée sur Arturo. Enfin, d’abord sur Anita, son ex-femme, plantée devant son petit stand à Lima, criant “ceviche pas cher, viens t’asseoir chérie !” avec un sourire qui ne laisse pas le choix. Le stand, coincé entre une poissonnerie et un marché de légumes, ne paie pas de mine. Mais dans l’assiette : soupe de poisson brûlante, riz aux fruits de mer, calamars frits croustillants, et un ceviche comme j’en ai rarement goûté. Le genre de plat qui vous fait revenir, peu importe où vous êtes dans le pays.
Derrière le comptoir : Arturo. Casquette verte vissée sur la tête, polo violet, regard doux, sourire franc. Il s’appelle Arturo Rano Espinosa Melina, il a 55 ans, et il cuisine comme il vit : à l’instinct, avec passion, et toujours pour les autres.
Du béton à la cuisine populaire
Arturo n’a pas toujours été cuisinier. Né à Barranco, il grandit dans le marché où sa mère vend du poisson depuis des décennies. À 19 ans, il part au Venezuela travailler comme conducteur de camions. Il y reste quelques années avant de revenir au Pérou pour retrouver ses enfants, nés d’un premier mariage.
C’est alors qu’il commence à vendre du ceviche dans la rue. Une activité modeste, mais ancrée dans une tradition familiale : enfant, c’est déjà lui qui préparait ce plat pour ses frères. La pandémie de Covid-19, en le privant de son emploi, le pousse à s’installer durablement dans le quartier qui l’a vu naître, avec une clientèle fidèle qui connaît son histoire.
Aujourd’hui, Arturo vend environ 70 plats par jour. Il travaille tôt le matin, commence par accompagner sa mère au marché au poisson, puis enchaîne avec les courses de légumes et la préparation des plats, qu’il réalise avec Anita, la mère de son plus jeune fils, avec qui il continue à collaborer malgré leur séparation.
Musicien dans l’âme, chef par vocation
Arturo a aussi une autre vie : celle d’un passionné de musique. Conservatoire, guitare, chorale de quatre hommes, voix de baryton... Il chantait souvent avec ses enfants, jusqu’à ce que le Covid lui prenne sa voix. Un tuyau dans la gorge, des cordes vocales abîmées. Il pensait mourir, et il était prêt : « J’ai bien vécu, bien mangé, bien bu. Ce que j’ai voulu faire, je l’ai fait. »
Aujourd’hui, il rêve encore. De Rome, de la Tour Eiffel, de vacances qu’il n’a jamais prises. Il espère enregistrer une chanson avec ses trois enfants.
Dans cet épisode d'Autochtone, je vous emmène à sa rencontre.
Arturo, la passion du ceviche
C’est en cherchant un bon ceviche que je suis tombée sur Arturo. Enfin, d’abord sur Anita, son ex-femme, plantée devant son petit stand à Lima, criant “ceviche pas cher, viens t’asseoir chérie !” avec un sourire qui ne laisse pas le choix. Le stand, coincé entre une poissonnerie et un marché de légumes, ne paie pas de mine. Mais dans l’assiette : soupe de poisson brûlante, riz aux fruits de mer, calamars frits croustillants, et un ceviche comme j’en ai rarement goûté. Le genre de plat qui vous fait revenir, peu importe où vous êtes dans le pays.
Derrière le comptoir : Arturo. Casquette verte vissée sur la tête, polo violet, regard doux, sourire franc. Il s’appelle Arturo Rano Espinosa Melina, il a 55 ans, et il cuisine comme il vit : à l’instinct, avec passion, et toujours pour les autres.
Du béton à la cuisine populaire
Arturo n’a pas toujours été cuisinier. Né à Barranco, il grandit dans le marché où sa mère vend du poisson depuis des décennies. À 19 ans, il part au Venezuela travailler comme conducteur de camions. Il y reste quelques années avant de revenir au Pérou pour retrouver ses enfants, nés d’un premier mariage.
C’est alors qu’il commence à vendre du ceviche dans la rue. Une activité modeste, mais ancrée dans une tradition familiale : enfant, c’est déjà lui qui préparait ce plat pour ses frères. La pandémie de Covid-19, en le privant de son emploi, le pousse à s’installer durablement dans le quartier qui l’a vu naître, avec une clientèle fidèle qui connaît son histoire.
Aujourd’hui, Arturo vend environ 70 plats par jour. Il travaille tôt le matin, commence par accompagner sa mère au marché au poisson, puis enchaîne avec les courses de légumes et la préparation des plats, qu’il réalise avec Anita, la mère de son plus jeune fils, avec qui il continue à collaborer malgré leur séparation.
Musicien dans l’âme, chef par vocation
Arturo a aussi une autre vie : celle d’un passionné de musique. Conservatoire, guitare, chorale de quatre hommes, voix de baryton... Il chantait souvent avec ses enfants, jusqu’à ce que le Covid lui prenne sa voix. Un tuyau dans la gorge, des cordes vocales abîmées. Il pensait mourir, et il était prêt : « J’ai bien vécu, bien mangé, bien bu. Ce que j’ai voulu faire, je l’ai fait. »
Aujourd’hui, il rêve encore. De Rome, de la Tour Eiffel, de vacances qu’il n’a jamais prises. Il espère enregistrer une chanson avec ses trois enfants.
Dans cet épisode d'Autochtone, je vous emmène à sa rencontre.
Autochtone en image
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Arturo et Anita
Préparation des poissons avant l'arrivée des client-es
Préparation des poissons avant l'arrivée des client-es


Le ceviche d'Arturo
L'un des meilleurs qu'il m'ait été donné de manger au Pérou
L'un des meilleurs qu'il m'ait été donné de manger au Pérou


Pendant l'interview
On s'est posé dans bar à l'écart pour faire l'interview
On s'est posé dans bar à l'écart pour faire l'interview


Arturo
La journée d'Arturo commence à 4h du matin pour obtenir le poisson le plus frais possible
La journée d'Arturo commence à 4h du matin pour obtenir le poisson le plus frais possible
C'est où ?
C'est où ?
Le marché de Barranco
Le marché de Barranco

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